Ce Mercredi 12 juin 2019, la presse était l’hôte de la Banque mondiale dans le cadre de la présentation du rapport du projet « Numériser l’agriculture pour améliorer la délivrance de subvention agricole et la productivité en Afrique ».

Cette visioconférence de presse s’est  tenue sous la présidence de la Directrice des opérations de la Banque mondiale de la zone Guinée, Mali, Niger et Tchad, Madame  Soukeyna Kane  et  en simultanée dans toutes les différentes régions concernées par le projet, à savoir la Guinée, le Mali et le Niger.

Selon la Directrice, Madame Kane, «  les pays devraient connaitre en 2019 des taux de croissance solides et positifs, le Niger avec 6,5 %, la Guinée avec 5,9%, le Mali avec 5% et le Tchad avec 3,4%.

La rencontre a eu pour objectif de présenter les résultats du programme  de délivrance des bons électroniques (e-vaucher) lors de la septième édition d’une série de rapports traitant des principaux problèmes de développement en Guinée, au Mali, au Niger et au Tchad appelé AFCW3 qui vise à susciter un débat public  sur des évolutions macro-économiques et structurelles importantes pour soutenir la réduction de la pauvreté dans les régions cibles.  

Autre expérience innovante, dont les projets pilotes se sont déroulées  en Guinée, au Mali, au Niger et au Tchad, le suivi itératif des bénéficiaires  (Iterative Beneficiary Monitoring : IBM), qui collecte directement  auprès des bénéficiaires des informations sur la performance du projet et permet ainsi d’améliorer la réactivité des équipes de projet, ainsi que l’engagement et la satisfaction des bénéficiaires.                                                                                                                                                                                                                              

Selon la banque mondiale, les innovations technologiques utilisées afin de numériser l’agriculture s’articule autour de trois composantes clés notamment une plateforme numérique pour les messages SMS, une base de données fiable d’agriculteurs enregistrés électroniquement dans les régions ciblées et un répertoire des distributeurs d’intrants agricoles.

A l‘issues des différentes sessions de présentations dont celui de Monsieur Amadou Ba, économiste agricole principal qui a présenté les Résultats des programmes de délivrance des bons électroniques (eVouchers) en Guinée, au Mali et au Niger, le projet a apporté plusieurs recommandations dont l’application permettra de renforcer le rôle du secteur privé dans le financement  et la distribution  des intrants agricoles et aussi de lever les contraintes pour l’accès des bénéficiaires analphabètes, y compris les femmes dont une faible participation  avait été enregistré (19 % au Mali, 22% en Guinée  et 26% au Niger).

Parmi ces recommandations, nous pouvons citer l’encouragement des interventions axées sur le genre, en raison de l’accent mis sur certaines cultures et des contraintes de propriété foncière rencontrées par les femmes ; l’utilisation NFC pour éliminer l’analphabétisme et les obstacles à l’accès au téléphone ; la diversification du contenu des kits de bons électroniques en ajoutant des semences améliorées et des services de vulgarisation électronique ; le renforcement des capacités de gestion et d’administration des bases de données.

Au total, près de 227838 Bénéficiaires (agriculteurs et ménages)  ont été enregistrés lors du programme de bons électronique (eVouhers)  au Mali, en Guinée et au Niger.

Assétou Diarra pour NouvElles du Mali