La pluie du 26 au 27 Mai 2020 a donné des sueurs froides aux habitants de kalabambougou, quartier contigu à Sébénicoro.

Depuis plusieurs mois, la population de Bamako vit une canicule sans précédent.

Les familles dormant dehors ont été surprises cette nuit à partir de 01h du matin par une pluie diluvienne  qui pourtant a apporté une grande fraicheur dans la ville des trois caïmans.  

Le quartier de kalabambougou étant traversé en un point par une branche du fleuve Niger, l’eau ne laisse pas son parcours laissant sur son passage des sillons et du sable dans les plus grands carrés de ce quartier.

Le quartier ne dispose pas de fossés pour l’évacuation des eaux de ruissellement. Pendant la saison des pluies, les carrés ont tendance à se retrouvés envahis par les eaux mélangées à des ordures, et à la boue empêchant ainsi le passage de motocyclistes et des piétons à chaque tombée de pluie.

Mme Camara nous explique : « dans le quartier, nous n’avons pas de robinet, les agents de la SOMAGEP sont entrain de creuser des fossés en ce moment pour l’implantation des compteurs, la pluie du mardi soir au mercredi matin a rempli beaucoup de ces fossés à ras bord jusque dans les concessions qui ont les petites fondations. Heureusement que c’était la nuit sinon des enfants auraient pu y rester facilement. »

Quant à Mme Diallo : « avec les multiples chantiers par ci par là dans notre carré, chacun met de petits monticules devant sa maison sous prétexte d’arranger sa devanture. Le terrain devient donc plus élevé à certain lieu que d’autre et c’est cela qui a fait que la pluie du mardi soir a fait des ravages dans les plus petites maisons surtout celles n’ayant pas de pente pour un ruissellement fluide de l’eau.

Ma voisine a été victime de ce sinistre, son lit et tous ses meubles se sont retrouvés dans l’eau qui peinait à sortir. Ils ont dû faire appel aux sapeurs-pompiers qui sont arrivés vers les coups de 4h du matin pour ne partir que le matin vers 8h30. 

C’est grâce aux pompiers que beaucoup de maisons dans les alentours ont pu être libérées  de l’eau qui ne coulait pas.»

D’après les habitants de ce quartier, depuis quelques jours, ils font du porte à porte pour une collecte d’argent qui servira à gratter certains carrés avant le début de la saison des pluies pour permettre à l’eau de circuler facilement et de suivre sa route normale.

 

Mariam Kouyaté pour Nouvelles du Mali.