Le business de Taxi-moto, informel ou professionnel, est un projet de plus en plus rentable à Bamako, ce qui y attire beaucoup de jeunes ces deux dernières années. Il y a beaucoup de jeunes conducteurs de Taxi-moto victimes de vols, d’agressions et pouvant aller jusqu’au meurtre.  

Le jeune Amadou Sacko âgé d’à peine 20 ans,  conduisait son taxi-moto de 16h Jusqu’à 5h du matin tous les jours. Mais ce vendredi 05 novembre

2021 n’a pas été un jour ordinaire. Selon Monsieur Abdoulaye Sacko, frère de Amadou Sacko, un numéro inconnu l’a appelé vers 02h du matin pour une course.

Le jeune Sacko est sorti de ce pas en laissant sa maman sur la natte de prière.  C’est la dernière fois qu’on l’a vu quitté la maison. Toujours selon la même source, c’est vers le matin que les parents ont commencé à s’inquiéter et à faire sa recherche. Dès le lendemain, les recherches ont porté fruit car le corps du jeune Sacko a été retrouvé à l’hôpital du Mali.

Selon un autre conducteur de taxi-moto nommé Monsieur Sidy Diarra, une autre victime serait enregistrée au bord du fleuve de Badalabougou, qui cette fois ci a été agressé et poignardé.

Suite au meurtre et aux agressions, les conducteurs de taxi-moto se sont rassemblés autour d’une manifestation sur l’axe du pont Fahd, ce mardi 08 Novembre pour dénoncer ces pratiques, manifester leur colère et réclamer leurs droits.

Toujours selon le témoignage de Monsieur Sidy Diarra, quand on conduit un taxi-moto, beaucoup de difficultés sont à relever dans la circulation routière notamment les accrochages avec les policiers et les usagers qui sont fréquents.  

Ce climat d’insécurité, désavantage le business de Taxi-moto à Bamako car les populations sont de plus en plus méfiantes à emprunter ce moyen de transport qui pourtant satisfait un besoin indispensable.

Une réglementation claire et appliquée serait pourtant une issue de secours pour rétablir l’ordre dans ce secteur de transport où règne actuellement la cacophonie surtout dans l’informel. En effet, dans l’informel, Les motos ne sont ni immatriculées et ni assurées, les conducteurs ne sont pas connus ; les clients et leurs destinations ne sont pas enregistrés.

Diamoussa Soumano pour Nouvelles du Mali.