Longtemps attendu cette période est chaque année redoutée par les mères de familles car elle est souvent synonyme de maladie.

En effet, l’harmattan est une période où il souffle un vent sec et chaud durant la journée et un vent frais durant la soirée. A Bamako, c’est une douce fraicheur qui nous perce le soir. Cependant plus nous nous rapprochons du dessert vers les régions du nord, plus ce vent devient de plus en plu frais pouvant aller souvent jusqu’à  moins de 10° dans la nuit.

Ce vent sec et chaud qui souffle assèche rapidement la peau et la déshydrate, ce qui la fragilise et entraine des plaies. En plus, la variation soudaine  de température entre le chaud et le froid provoque chez de nombreuses personnes des allergies, des rhumes et des toux.

C’est une période qui laisse la porte ouverte à des maladies beaucoup plus grave comme la méningite qui au mieux laisse de  graves séquelles  irréversibles affectant les yeux ou les oreilles,  et dans le pire des cas, peut  entrainer la mort si le vaccin n’est pas fait. Donc vigilance à tous !

A l’africaine nos mamans sont habituées à faire face à cette période, munies de leur pot de beurre de karité et de l’huile goménolée  pour les plus instruite. Après quelques gouttes de cette huile dans le nez pour  stopper la progression de la poussière, un petit massage à l’huile de karité et nous étions prêtes pour la matinée d’école.

Rokiatou Diarra pour Nouvelles du Mali