En Afrique, la croissance non maîtrisée de la démographie est une problématique  qui est au cœur de toutes les inquiétudes surtout des ménages dont le fonctionnement est fortement perturbé avec des grossesses trop rapprochées.

La planification familiale est justement l’un des meilleurs moyens de contrôler l’espacement entre les grossesses.

Elle se décrit comme l’ensemble des méthodes et services qui permettent aux couples  de choisir et d’avoir le nombre d’enfants qu’ils désirent, ainsi que le moment et l’espacement des naissances. Elle contribue à la réduction de la mortalité maternelle et infantile et l’épanouissement de la femme sur le plan de la santé de la reproduction.

 Il y a trois méthodes de planning familial : Les méthodes de courte durée, de longue durée et celle de durées permanentes.

- Les méthodes de courte durée, nous explique-t-elle, concernent les injectables, les comprimés et le préservatif. 

- Les méthodes de longue durée, dit-elle, portent principalement les implants dont certains pour un  délai maximum de 5 ans.

- Et  les méthodes permanentes  nécessitent l’intervention d’un gynécologue qui pourrait par exemple procéder à une ligature des trompes autrement appelée la ‘‘stérilisation féminine’’.

Au Mali, l’une des raisons de cette explosion démographique est l’insuffisance, sinon dans certaines zones rurales, l’absence, de pratique de la planification familiale. Cela s’explique par les tabous de la société malienne car tout ce qui a un lien avec la sexualité est très réservée, les religions qui condamnent l’utilisation des contraceptions car tout ce qui relève de création humaine est réservée à la divinité, et enfin aux réalités coutumières et culturelles qui proposent aux femmes une médecine traditionnelle qui, il faut le reconnaître est souvent efficace mais seulement dont la fiabilité reste douteuse car sans recette fixe, ni dosage exacte.

A cela s’ajoute les causes d’ordres infrastructurels car souvent en milieu rural les centres de santé sont éloignés, les pharmacies souvent en rupture et les moyens de déplacements sont rares. Les femmes ont donc du mal à se faire planifier.

Toutes ces réalités reflètent un taux palmarès de mortalité infantile à 74% en 2015.

Pourtant les bienfaits de la planification ne sont plus à démontrer car les femmes qui utilisent un moyen de contraception ont plus de chances de travailler, ce qui accroît leur capacité de rendement et leur permet d’améliorer leur sécurité économique ainsi que celle de leur famille. Cela est en partie dû au fait que la planification familiale permet aux femmes de choisir quand et combien d’enfants elles désirent, en fonction de leur besoin et de leur envie de gagner un salaire. En définitive, une femme qui peut planifier sa famille est mieux à même de planifier sa vie.

Assétou Diarra pour nouvellesdumali.net