En ce mois de Ramadan, la plupart des musulmans sont à  jeun donc passe la journée sans manger ni boire certains même préfèrent ne pas beaucoup parler pour éviter de dire n’importe quoi en cette période ce qui amènent les bouches à sentir mauvais. Pour pallier à cette  mauvaise odeur de la bouche, les gens utilisent surtout

des cures dent africains (guèssè au Mali),  tige aux proportions différentes utilisée  chez nous pour l’hygiène de la bouche.

Le cure dent est une tige, une racine ou un morceau de bois issu de différentes plantes africaines. En plus d’être la brosse à dent par excellence, il joue le rôle de dentifrice, bain de bouche, détartrant, antiseptique.

Ce bâtonnet qu’on mâche et une fois ramolli par l’action  de la salive est ensuite utilisé pour frotter  les dents afin de les nettoyer, les blanchir et faire partir la mauvaise odeur de la bouche.

L’efficacité du cure-dent dépend aussi de l'origine de la plante. En effet, les plantes utilisées comme cure-dent ne se choisissent pas au hasard. Car tous les bâtonnets ne se valent pas. Et souvent, seules les populations locales savent identifier les meilleures plantes. Toutefois les plus connues sont le neem (jeunes rameaux), les racines du kolatier et du papayer, l’accacia (tiges et racines) et l’arak (arbre originaire d’Arabie saoudite)

En outre, le cure-dent a de nombreuses vertus. Certains se révèleraient même être des aphrodisiaques. 

A Bamako, le guèssè est accessible à tous dans les marchés et aussi avec des petits vendeurs ambulants qui font du porte à porte et son prix varie entre 25f et 50fcfa.

Le guèssè, habituellement utilisé au Mali est plus particulièrement sollicité en cette période de Ramadan par la communauté musulmane  pour son absence de saveur et d’odeur chose qui ne nuit pas au jeûn du Ramadan.

la semaine prochaine dans notre rubrique musoya, nous parlerons de la manière dont une femme au foyer doit bien s'organiser pour assurer les taches quotidiennes du Ramadan (vie professionnelle, les repas avant la coupure du jeun, les repas des enfants et non jeuneurs, l'entretien de la maison, etc....).

Mariam Kouyaté pour NouvElles du Mali