Engagées, déterminées et surtout revendiquant leurs droits, les féministes du Mali se sont révélées sans pitié face à toutes formes de violences faites aux femmes aucours du forum  des féministes du Mali, organisé par l’Association Femmes et Droits humains, qui s’est déroulé les  17-18-19 novembre 2021 au Grand hôtel de Bamako.

L’objectif à court terme de ce forum est de

Formuler des recommandations pour améliorer la participation active et la prise en compte de la voix des femmes et des filles. A cet effet une ébauche de plan d’action du mouvement des féministes a été initiée  et dont la mise en œuvre sera élaborée auprès des institutions nationales.

Ce forum a été le lieu de mettre sur la table les réalités et les problèmes que vivent les femmes et les filles par rapport au respect de leurs droits qui sont piétinés, les stéréotypes sociaux qui freinent l’avancée scolaire des filles, les lourdeurs sociales qui pèsent sur les femmes mariées et surtout l’insuffisance des règlementations qui dans beaucoup de cas sont ratifiées par le Mali mais dont l’application n’est toujours pas effective.

Parmi cet océan de problématiques à défendre,  un accent particulier est mis sur le manque d’une loi contre les violences basées sur le genre,  le non-respect de la loi N° 052 accordant entre autre un quota de 30% aux femmes dans les institutions du gouvernement, la non  mise à disposition du code de la famille qui a finalement subi la modification de 53 articles au lieu des 3 annoncés lors du début de sa révision; l’inégalité du partage des rôles des sexes dans la société influant sur le plan scolaire ; et enfin la problématique de l’environnement et du changement climatique avec comme défis un meilleur accès de l’eau aux ménages.

Avec  des sujets aussi sensibles et tabous, les femmes leaders qui osent aborder le débat sont souvent victimes de représailles, d’intimidations  et de menaces de la part  de certains religieux, anti-féministes,  leaders coutumiers et traditionnels rendant la communication difficile et le combat encore plus pénible.

Reste l’engagement des femmes et des filles  à dénoncer les violations et  à arracher les droits qui sont les leurs comme l’ont fait à leur temps d’autres femmes noirs de l’Empire Manding qui était réagi par la charte de  Kouroukan-Fouga qui prend en compte les droits des femmes.

ADD pour Nouvelles du Mali