Nouvelles du Mali dans sa rubrique mère de la semaine, se penche sur les différents points de l’éducation octroyée aux enfants à la maison, à l’école et dans la société.

Les convenances de chaque société imposent une éducation élaborée plus ou moins selon les normes de ladite société.

Un enfant s’éduque aussi bien dans le milieu scolaire que dans la communauté. L’éducation en ses différents lieux reste complémentaire quel que soit l’âge de l’enfant.

Le but de la correction d’un parent envers son  enfant n’est pas de déverser sa colère, sa mauvaise humeur ou d’infliger des sévices à son enfant en cas de faute de sa part.

Comme le dit un adage de chez nous : « mieux vaut faire pleurer son enfant aujourd’hui avant qu’il ne vous fasse pleurer demain.»

C’est le milieu qui façonne l’homme. Il est donc impératif d’élever son enfant dans une atmosphère de cohésion en lui imposant dès le bas âge les valeurs et les interdits de la bonne éducation. Tâche qui se complique de plus en plus de nos jours avec l’avènement des nouvelles technologies, des téléphones portables et de l’internet.

Auparavant, un enfant se faisait corriger dans la rue par les voisins sans problème lorsqu’il faisait des bêtises. De nos jours, les enfants sont devenus intouchables. Il ne viendrait jamais à l’esprit de quelqu’un de porter la main sur l’enfant d’autrui si ce n’est un parent proche de risque de se retrouver devant les forces de l’ordre.

A l’école également, les punitions corporelles deviennent de plus en plus rares.

Beaucoup de parents refusent que leur enfant reçoive des fessées de la part des enseignants entrainant ainsi une baisse dans l’autorité scolaire et plus de désobéissance de la part des enfants qui prennent conscience de leur position de force.

Certains parents n’hésitent pas offrir des téléphones ou des tablettes à leur enfant de bas âge leur donnant ainsi accès à des informations auxquelles ils ne devraient pas.

En plus de tout, l’autonomisation des femmes joue un rôle très important dans l’inculcation des valeurs sociétales. Les parents ayant démissionné de leur rôle, les enfants sont de ce fait abandonnés aux aides ménagères qui n’ont pas les qualifications nécessaires pour ce travail.  

De plus en plus de parent laisse leur enfant livré à lui-même malgré la lourdeur des bêtises commises  alors qu’une correction de rigueur s’impose.

L’amour et les mots doux sont recommandés dans l’éducation d’un enfant mais il ne faut pas non plus oublier d’être dure et ferme quand il le faut.

Il n’est pas important de se jeter sur un enfant pour lui crier dessus ou le rouer de coups lorsqu’il commet des bêtises.

Il est juste  important à un certain stade que l’enfant se rappelle lui-même les règles fixées par les parents lorsqu’il commet une bêtise.

« Je t’ai dis d’attendre  qu’on te serve  la viande ou les poissons sur le plat lorsqu’on mange et non que tu te serves toi-même. Comment s’appelle ce que tu viens de faire ?» : sont les paroles d’une mère dont le petit garçon a désobéit.

En posant cette question, la mère veut que l’enfant reconnaisse avoir désobéit  à ses ordres. En reconnaissant ses erreurs, l’enfant se rappelle en même temps les recommandations de la mère.

Ça dépendra du parent si une punition s’impose ou pas à savoir : les fessées, rester au coin, privation de jeux électroniques ou interdiction de regarder son programme favori.

Les humiliations et les paroles blessantes peuvent frustrer un enfant et à la longue  le dévaloriser.

Les punitions corporelles excessives étant à bannir dans une éducation correcte, l’éducation d’un enfant se scinde donc en deux : Ce que les parents inculquent avec les mots et le comportement de ces mêmes parents en présence de l’enfant.

 

Mariam Kouyaté pour Nouvelles du Mali.