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En exclusivité cette année, nous vous proposons votre nouvelle émission: A VOUS L'INFORMATION ! A vous l'information : votre émission qui va vous permettre de faire votre propre analyse des informations que vous rencontrez sur les réseaux sociaux.
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On est à 24 h du jour « J » de la fête de Tabaski.
La Tabaski ou fête des moutons est la grande fête où chaque musulman du monde entier est tenu par la religion de faire à Dieu un sacrifice de mouton comme indiqué dans le Coran.
Cette année, cette fête se tient dans une période où le monde entier connait la pandémie de la Covid-19.
Comment se prépare la fête cette année ? Nouvelles du Mali a fait pour vous le tour de quelques vendeurs de la place.
Plus la fête approche, plus la vente des moutons devient compliquée. A l’heure où on est, les points de vente sont pareils, les moutons ont quasiment atteints les prix de bœufs.
D’après Monsieur Amadou Coulibaly vendeur de moutons au quartier de Boulkassobougou : « Ça me fait 4 ans dans ce métier, depuis la semaine passée on est dans l’attente de potentiels acheteurs qui arrivent timidement. Les clients sont là mais la situation sanitaire du pays a malheureusement fait que beaucoup d’activités tournent au ralenti donc les gens se plaignent du manque d’argent.
Je vends mes moutons selon leur poids. Les prix varient de 75 000F CFA à 500 000F CFA. »
Monsieur Sidibé quant à lui nous dit-il n’a pas changé de client. Il achète toujours son mouton et ceux de toute leur grande famille chez la même personne : « j’ai acheté nos moutons comme d’habitude chez "kado Madou" derrière le CSCOM de Lafiabougou. C’est mon vendeur depuis plusieurs années et il me fait toujours de bonnes offres. Ses moutons sont élevés et nourris par sa famille à Koro dans la région de Mopti. Malgré la situation sécuritaire dégradante du centre, "kado Madou" a reçu de sa famille juste une trentaine de têtes qu’il écoule à ses clients les plus fidèles.
J’ai acheté nos 4 moutons à 125 000F CFA chacun. Ils sont plus ou moins de la même taille mais c’est aussi ça les affaires.»
Pour Monsieur Sacko vendeur de Tasses derrière l’INA : « je travaille pour quelqu’un et je touche seulement 50 000fCFA par mois. J’ai une femme et deux enfants. L’année dernière, j’ai acheté mon mouton à 60 000FCFA mais cette année je n’arrive pas encore à l’acheter car partout où je me rends, les tailles que j’ai l’habitude d’acheter commencent à 75 000FCFA.
J’attends finalement la dernière minute dans l’espoir qu’avec la galère du moment les vendeurs finissent par baisser un peu les prix »
En cette période de vache maigre, c’est les pauvres citoyens qui font les frais des crises sanitaires et sécuritaires que traversent notre pays en moment.
L’espoir faisant vivre, espérons donc qu’à la dernière minute, les prix des moutons baissent pour le bonheur du citoyen lambda.
Fatoumata Diaby pour Nouvelles du Mali.