Le président par intérim Bah N’Daou  élu le 21 septembre dernier, avait nommé une semaine plus tard l'ancien ministre des affaires étrangères Moctar Ouané (un civil) au poste de premier ministre.

La présence de personnalités civiles à la tête du gouvernement était parmi les conditions exigées par la  CEDEAO pour la levée des sanctions économiques contre le pays.

Moctar Ouane a enfin mis en place ce lundi 5 octobre 2020 un gouvernement de 25 membres pour les 18 prochains mois.

On constate que les militaires ont obtenu les postes clés dans quatre ministères stratégiques  qui sont la défense, la sécurité  l’administration territoriale et la réconciliation nationale.

Les barons du mouvement  M5 qui avaient  participé à la chute de l’ancien président IBK ne sont pas présents dans ce gouvernement. Néanmoins, la coalition de l’opposition a pu rafler trois ministères dont ceux de la Communication, de l’Emploi et  de la Refondation.

On voit clairement une sous-représentation des femmes dans ce nouveau gouvernement  ce qui laisse voir que la loi 052 du 180 Décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives  et électives n’a pas été respectée.

Ce nouveau gouvernement se présente comme suit :

1- Colonel Sadio Camara, ministre de la défense et des anciens combattants

2- Boubacar Sida Dicko, ministre de la justice et des droits de l’homme

3- Lieutenant Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation

4- Colonel Modibo Koné, ministre de la sécurité et de la protection civile

5- Colonel Major Ismael Wagué, ministre de la réconciliation nationale

6- Mohamed Coulibaly, ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions

7- Makan Fily Dabo, ministre des infrastructures

8- Zeini Moulaye, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale

9- Alhousseini , ministre de l’économie et des finances

10- Dionkè Diarra, ministre des affaires foncières, de l’urbanisme et de l’habitat

11- Harouna Niang , ministre de l’industrie, du commerce et de la promotion des investissement

12- Dr Hamadoun Touré, ministre de la communication et de l’économie numérique

13- Kadidiatou Konaré, ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme

14- Pr Doulaye Konaté, ministre de l’éducation nationale

15- Pr. Amadou Keita, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

16- Dr. Fanta Siby, ministre de la santé et du développement social

17- Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche

18- Alhamdou Ag Ilyene, ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine

19- Me Arouna Mamadou Toureh, ministre du travail et de la fonction publique, porte-parole du Gouvernement

20- Mohamed Salia Touré, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle

21- Bernadette Keita, ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable

22- Bintou Founè Samaké, ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille

23- Lamine Seydou Traoré, ministre de l’énergie et de l’eau

24- Moussa Ag Attaher, ministre de la jeunesse et des sports

25- Dr Mahamadou Koné, ministre des affaires religieuses et du culte

Souhaitons bon vent à ces nouveaux ministres et beaucoup de courage dans l’exercice de leur fonction pour que le Mali retrouve enfin un apaisement de son climat socio-politique.

Mariam Kouyaté pour Nouvelles du Mali.